Restauration d'un bureau à cylindre estampillé FEURSTEIN
Découvrez la restauration complète d’un bureau à cylindre estampillé Feurstein, un meuble d’exception datant de la fin de l’époque Louis XV. Ce bureau, typique du savoir-faire des ébénistes parisiens du XVIIIe siècle, se distingue par :
- Une marqueterie raffinée ornant la façade, le cylindre, le dessus et les côtés, représentant des attributs musicaux et des bouquets de fleurs dans des réserves.
- Un placage de fil à l’arrière, soulignant l’élégance de l’ensemble.
- Une garniture de bronzes dorés, signature des meubles de luxe de l’époque.
Fonctionnalités du meuble :
- Trois tiroirs en ceinture pour un rangement pratique.
- Un cylindre découvrant un serre-papiers composé d’une niche centrale, cinq tiroirs et une tirette supportant un cuir gravé, portant la signature du gainier.
- Quatre pieds cambrés, ajoutant une touche de grâce à la structure.
Historique de Joseph Feurstein : Joseph Feurstein, né en 1733 à Bregenzerwald (Tyrol bavarois), s’installa à Paris et fut reçu maître ébéniste le 29 avril 1767. Il résidait rue du Faubourg Saint-Antoine, où il réalisait des meubles en acajou et bois précieux, ornés de bronzes dorés par le célèbre Habert. Son activité cessa après 1790, et il décéda le 30 novembre 1809. Ce bureau est un témoignage de son talent, mentionné dans l’ouvrage « Les ébénistes du XVIIIe siècle, leurs œuvres et leurs marques » (6e édition, F. De Nobele).
Les trésors naturels de la restauration : Gaude, Indigo et Chicorée
La restauration d’un meuble ancien comme ce
ne se limite pas à réparer ou à embellir : c’est un retour aux sources, un hommage aux techniques et aux matériaux qui ont fait la renommée des ébénistes du XVIIIe siècle. Parmi les secrets de cet art, trois produits naturels jouent un rôle clé pour redonner aux bois leur éclat d’origine : la gaude, l’indigo et la chicorée.La Gaude : L’Or Jaune des marqueteries
Extrait de la plante Reseda luteola, la gaude est un pigment jaune doré utilisé depuis des siècles pour sublimer les essences claires. Dans la restauration, elle permet de raviver les tons chauds des marqueteries, en apportant une luminosité proche de celle des bois neufs. Son utilisation, délicate et précise, demande une parfaite maîtrise des dosages pour obtenir une teinte fidèle à celle imaginée par Feurstein.
L’Indigo : Le Bleu profond des contrastes
Issu de l’Indigofera tinctoria, l’indigo offre une palette de bleus intenses, idéale pour
ou créer des contrastes subtils dans les motifs floraux. Ce colorant, autrefois aussi précieux que l’or, était déjà prisé par les artisans du XVIIIe siècle pour sa richesse et sa stabilité dans le temps. Aujourd’hui, il reste indispensable pour restituer la profondeur des décors d’époque.La Chicorée : La chaleur des bois ancien
Moins connue mais tout aussi essentielle, la racine de chicorée (Cichorium intybus), une fois torréfiée, libère des pigments bruns et ocres. Ces teintes douces et naturelles sont parfaites pour
et recréer les patines caractéristiques des meubles Louis XV. Son pouvoir : donner au bois un aspect chaleureux et authentique, comme s’il avait vieilli naturellement au fil des années.Un Savoir-Faire transmis
Ces trois produits ne sont pas choisis au hasard. Ils incarnent une
où chaque geste compte. En les associant, nos artisans reproduisent les nuances exactes des placages d’origine, tout en préservant l’âme du meuble. Aucun produit chimique agressif n’est utilisé : seulement des teintures végétales, des liants naturels et une patience à toute épreuve.Le résultat ? Un meuble qui ne semble pas restauré, mais renaître,
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